Thérapie d’enfant : quelles en sont les spécificités ?
Plus proches de leur état de bébé qu’un adulte, les enfants présentent des réactions qui ne sont pas éloignées de leurs premiers moments de vie. Quand ils sont parfois en difficulté, il peut arriver que les parents ne sachent pas comment les aider et demander pour cette raison d’assistance d’un thérapeute. Mais quelles sont les spécificités de la thérapie d’enfant ? C’est à cette question que répond cet article.
Les spécificités concernant le statut de l’enfant
Lorsqu’un enfant vient en thérapie, le thérapeute doit pouvoir s’adapter à certaines spécificités inhérentes au statut d’enfant. En effet, un enfant ne peut jamais venir seul en thérapie. De façon générale, ce sont les géniteurs qui décident et payent la thérapie. Cela veut dire que sa thérapie dépend en majeure partie de l’implication des parents dans le processus.
Cependant, le thérapeute ne peut pas considérer l’enfant sans se soucier de son environnement scolaire, familial, etc. C’est en relation avec ces milieux qu’il évolue et vice-versa. Lors de son évolution, l’enfant peut agir, réagir et s’exprimer de façon différente vis-à-vis de son entourage. Cela peut donc entraîner des changements dans la sphère familiale.
Les spécificités liées aux moyens d’expression de l’enfant en psychothérapie
Il existe une autre spécificité qui est en relation avec les moyens d’expression qu’utilisent les enfants. Le langage représente un ensemble de moyens d’expression que les adultes peuvent manier avec plus d’aisance. Ou, avant de passer au langage verbal, l’enfant passe par l’expression graphique et corporelle, le jeu afin d’appréhender son entourage. En réalité, la compréhension de l’enfant passe plus par l’action que par la parole. Ainsi, c’est à travers ces formes d’expressions que le thérapeute pourra retrouver les événements. De cette façon, il pourra reconnaître la façon dont il construit sa réalité intérieure .
Thérapie d’enfant: le demandeur n’est pas l’enfant
L’une des spécificités de la thérapie d’enfant est que celle qui demande un rendez-vous chez le thérapeute n’est pas l’intéressé. Les géniteurs peuvent considérer un symptôme comme une demande d’aide implicite. Donc ils décident sans le consentement de l’enfant de l’emmener en thérapie. Ainsi, les demandes sont formulées par les parents. De plus, ils amènent l’enfant sans lui dire la personne qu’il veut rencontrer. Il revient maintenant au spécialiste d’expliquer aussi justement que possible qui il est. Finalement, c’est après toutes ces explications que l’enfant donne son consentement.
L’engagement du thérapeute d’enfants
L’engagement d’un thérapeute dans une thérapie d’enfants est plus complexe que dans une thérapie d’adulte. D’abord, il faut parvenir à un consensus avec trois acteurs à savoir le père, la mère et l’enfant. Cela explique davantage l’importance du travail lors du premier rendez-vous. La complexité s’installe davantage lorsqu’il s’agit d’un couple divorcé. Ce dernier peut se déchirer au cours du premier contact.
En effet, l’attente et la demande sont souvent formulées de différentes manières par les deux géniteurs. Pour cela, il revient au spécialiste de faire une reformulation de leur demande autour d’un axe que chacun a reçu. De toutes les façons, les demandeurs sont les parents souvent bénis, démunis ou inquiets par l’état de leur enfant. Ainsi, le thérapeute doit faire très attention pour ne pas renforcer la blessure qui est déjà présente. Ce sont des parents qui ont eu le courage de montrer la défaillance de leur éducation. C’est pourquoi il est important de restaurer leur image de parent.
Le travail du spécialiste ici est vérifié le vrai demandeur. Bien souvent, il est très compliqué de vérifier le demandeur. C’est à ce stade que le professionnalisme du thérapeute entre en jeu. C’est ce qui explique la complexité de la thérapie d’enfant. Cela fait également partie des spécificités de la thérapie d’enfant.